J’ai pensé écrire une série de billets couvrant les grands principes de l’entraînement. Dans celui-ci, je couvrirai ce que tout le monde souhaite lorsqu’il s’embarque dans un programme d’entraînement : la progression!
La progression
La réalisation de progrès se fait un peu en marchant sur des oeufs. La ligne peut être mince entre la progression et le surentraînement. Pour réaliser une progression, il faut absolument parler de surcharge. Le terme n’est pas du tout péjoratif. Vous devez volontairement créer un effet de surcharge dans votre corps pour amorcer une surcompensation. La surcompensation consiste à l’adaptation du corps pendant une durée de repos menant à la régénération de celui-ci.
Si j’essaie de vulgariser: vous exigerez énormément de votre corps, mais pas assez pour le blesser ou le surmener. Puis vous lui accorderez du repos. Pendant cette trêve, le corps va assimiler ce qui l’a bousculé un certain temps puis s’adapter pour que la prochaine fois, le même travail réalisé représente un moindre effort.
Une période de décharge suivra des périodes de surcharges. Cette période de décharge permet à votre corps de faire des progrès. Votre corps ayant progressé et pouvant maintenant en prendre plus, les prochaines périodes de surcharges seront plus grandes en terme de stress d’entraînement. Elles seront suivies d’une autre période de décharge. Et on répète…
Comme je l’ai mentionné plus haut, il y a une zone grise où votre coach et vous devrez trouver le sweet spot d’intensité (I), de fréquence (F) et de volume (V). La progression doit se faire subtilement et, comme son nom l’indique, progressivement. De là l’importance de la périodisation de l’entraînement :
Préparation physique générale
Au début de la saison, on prépare l’ensemble du corps. Il y aura plus de séances d’entrainement fonctionnel que dans les phases subséquentes. On coule des fondations solides avant de monter les murs.
J’ai écrit un billet sur la préparation physique générale ici
Préparation spécifique
Une fois le corps prêt, on peut travailler les différentes techniques selon le sport qu’on pratique. On va préparer l’athlète selon les demandes des événements sportifs auxquels il compte participer. Le travail sera spécifique à la demande. Les différents systèmes énergétiques seront entrainés selon la proportion dans laquelle ils seront sollicités.
J’ai écrit un billet sur la préparation spécifique ici
Phase de compétition
L’intensité des séances sera élevée, comme en compétition ou presque. Pour ce faire, on réduira le volume des séances en conservant leur fréquence. On veut que le corps soit sur le qui-vive.
J’ai écrit un billet sur la période d’affûtage précédent une compétition ici
Phase de transition
Entre les compétitions, on veut faire récupérer le corps. Une fois récupéré, il faut remonter en régime pour lui faire comprendre qu’une autre compétition s’en vient.
J’ai écrit un billet sur la phase de transition ici
Phase de repos
Après une saison bien remplie, on dorlote notre corps, on veut le remercier d’avoir répondu à l’appel. On réduit le rythme, on peut même faire un arrêt complet pendant quelque temps puis on touche à d’autres sports question de changer le mal de place et se ré-énergiser.
C’est ça le principe de progression. On doit faire progresser nos performances mais il faut s’y prendre de manière structurée pour que ça reste sain et que la pratique sportive demeure une alliée dans notre vie sans que ça tourne au cauchemar.