Quand on parle de sport d’endurance, de triathlon, on parle de faire travailler de façon rythmique (nager, pédaler, courir) et répétée de gros groupes musculaires pour avancer tout en maintenant une fréquence cardiaque et consommation d’oxygène relativement élevée. C’est pour ça qu’on va lier facilement les sports d’endurance au travail aérobique; parce que le corps a besoin d’un apport continue en oxygène pour faire fonctionner la machine à fabriquer de l’énergie pour les cellules musculaires. C’est le b-a-ba de l’entraînement d’endurance.

Contrairement à l’entrainement d’endurance, une séance de musculation n’a rien de rythmique. En musculation, les efforts sont courts et entrecoupés de périodes de récupération tout au long de la séance. De plus, la musculation ne travaille pas que les gros groupes musculaires; beaucoup de petits muscles sont sollicités. Pour terminer, la contraction musculaire dans une séance de musculation passe par le procédé anaérobique (sans oxygène) même si on respire et que notre corps livre de l’oxygène aux muscles. Alors, en quoi est-ce que le travail de force et musculation apporte à un sport d’endurance?
Plus de puissance
La musculation aidera les sportifs d’endurance à améliorer leur puissance, ce qui est particulièrement important sur le vélo ou la course à pied en côte.

La musculation vous procurera un moteur encore plus performant que si vous ne vous appuyiez que sur un entraînement d’endurance.
Meilleure endurance musculaire
Une particularité des sports d’endurance est qu’ils demandent un niveau assez exceptionnel d’endurance musculaire i.e. pouvoir conserver une intensité élevée sur une longue période de temps. Évidemment, les séances de musculation vont aider en mettant au travail les muscles sur une plus longue durée. À la longue, l’athlète arrivera à maintenir une demande (répétition des contractions musculaires) sur de plus en plus longues périodes en retardant la fatigue.
Course à pied
Des séances de muscu contribuent à améliorer l’économie de course. L’économie de course est la quantité d’énergie nécessaire à déployer pour garder une certaine allure. La musculation et l’entrainement fonctionnel amélioreront l’efficacité des mouvements de course en réduisant tout gaspillage d’énergie. On parle de gaspillage quand on déploie de l’énergie pour toute autre raison que de s’aider à aller devant, par exemple, balancement exagéré des bras de gauche à droite.
Réduit le risque de blessure
Par la musculation, on va améliorer la force des muscles, tendons et ligaments. Ces 3 composantes qui sont très exposés au risque de blessure chez les sportifs d’endurance. On va éviter le risque de blessure de sur-utilisation et améliorer la condition physique générale de l’athlète.

Globalement, l’incorporation de séances de musculation dans un programme d’entraînement de sport d’endurance aidera à améliorer la performance générale, augmenter l’endurance musculaire et réduire le risque de blessure.
Individuel
Chaque programme de musculation devrait être adapté à l’individu:
- son niveau d’entraînement
- ses distances de triathlons pratiquées
- ses besoins spécifiques: blessure, imbalances musculaires, forces et faiblesses, …
Un triathlète n’est pas un bodybuilder, le résultat recherché en sortant du gym ne sera pas le même. On a tous des os, muscles, tendons et ligaments mais on ne les utilise pas de la même manière. La prescription sera différente:
- Charges (poids)
- Nombre de sets
- Répétitions
- Périodes de repos
- Ordre des exercices
Entre la musculation pure et les sessions d’endurance, j’aime aussi beaucoup prescrire des sessions d’entraînement fonctionnel. Ces dernières travaillent votre force musculaire mais aussi dans des mouvements qui ressembleront à ceux de votre sport.