Comment savoir si je suis surentraîné? Comment planifier mon entraînement pour m’assurer de ne pas me surentraîner?

Avant d’aborder directement le surentraînement, j’aimerais souligner un phénomène recherché dans la planification d’un bon plan d’entraînement: la surcharge progressive. J’ai déjà écrit sur le sujet alors je vous conseille d’aller lire l’article puis on se rejoint ici; je vous attends!

Le surentraînement est simplement d’en faire plus que votre corps peut en prendre à un certain moment.

En lisant la citation ci-haut, on comprend la notion de relativité quand on parle de moment précis. Dans un macro-cycle de préparation spécifique, la charge étant plus haute, le corps devrait être capable d’en prendre plus (si vous avez bien respecté une hausse graduelle de votre charge pendant la préparation générale). Un athlète peut avoir habitué son corps à courir 200 km par semaine alors que pour un autre, courir 50 km hebdomadairement mènerait assurément vers la blessure.

Continuum: Fatigue, Surcharge (non)fonctionnelle, Surentraînement

La surcharge fonctionnelle est planifiée et souhaitée. Par contre, lorsque que votre entraînement induit trop de stimuli sans offrir un temps de récupération nécessaire à votre corps qui n’arrive plus à s’adapter, on parle de surentraînement.

Art

Tracer la ligne entre trop et pas assez de stimuli est un art que tous les coaches tentent de maîtriser. Cette ligne est différente pour chaque athlète et est souvent floue tellement elle inclut des variables subjectives difficilement quantifiables.

En étant conscient de son corps, en écoutant ses signaux, on arrive à jauger son état de forme et adapter nos séances à la volée. Ça prend de la discipline mais ça s’enseigne. À mon avis, prendre le temps de s’arrêter pour s’observer de l’extérieur est un exercice essentiel dépassant la sphère sportive. Le coach joue son rôle de guide mais en tant qu’athlète, vous avez une part de responsabilité si ce n’est que de pouvoir répondre clairement aux questions du coach qui s’interroge sur votre état.

Supercompensation

Restons dans la notion de floue! Il faut séparer surentraînement et supercompensation. À la différence du surentraînement, la supercompensation inclut une période de repos bien calculé pendant lequel le corps se renforce. La supercompensation permet de sortir d’un plateau et atteindre un niveau supérieur de performance. Durant cette étape, vos performances seront à la baisse; c’est prévu. Cette étape est temporaire et, au contraire du surentraînement, elle ne se prolonge pas sur une longue période.

Le concept du camp d’entraînement est le meilleur exemple. Rarement, vous pourrez accumuler une charge aussi élevée et concentrée que pendant un camp d’entraînement où les distractions extérieures sont limitées. Au retour du camp, ne vous attendez pas à performer! C’est plutôt le moment d’offrir un répit au corps, le temps qu’il se reconstruise plus fort.

Détecter

Certaines études présument que si l’athlète n’arrive pas à récupérer après une période 72 heures, il s’est négativement surentraîné et se retrouve dans un état de surcharge. Le surentraînement est un déséquilibre entre l’entraînement et la récupération. Un surentraînement à court terme est facilement réversible par une période de récupération de quelques jours.

Symptômes

En conclusion, cette image résume bien les différentes causes de surentraînement à surveiller dans votre vie.

Causes de surentraînement