J’ai fait une séance d’entraînement à vélo ce matin. Puis, je suis allé nager en début d’après-midi. Après 2 000m, j’était tanné (mentalement et non physiquement). Je me suis dit: « Bon, j’en ai assez fait. J’ai voyagé beaucoup cette semaine. Je suis fatigué. Ça faisait longtemps que je n’avais pas nagé. 2 000m, c’est assez, je crois. »

Ta tête recherche toutes les excuses du monde pour se justifier: attention au surentraînement, tu es fatigué, écoute-toi, blablabla…

Par contre, à l’intérieur, dans mon âme et mes tripes, je savais que ce n’était pas la bonne chose à faire. En y repensant, mes excuses étaient bidons. Dans le fond, je tentais simplement de justifier ma paresse. C’est trop facile d’arrêter là, quand t’en as assez. Si tu veux t’améliorer, tu ne peux pas penser comme ça. L’amélioration se fait dans l’inconfort.  Tant qu’on est confortable, on surfe sur la vague et ça ne vaut rien (pour moi en tout cas). J’ai donc ravalé et j’ai continué pour faire 2 500m.

zone-de-confort
Viser la zone d’inconfort.

Après réflexion, l’erreur que j’ai fait a été d’arriver à la piscine sans plan précis. C’était facile de dire que j’avais terminé quand rien n’était écrit sur le papier. J’avais une vague idée de ce que je voulais faire mais je regrette de ne pas m’être assis pour coucher sur du papier mon entrainement. Ça m’aurait évité ce dilemme et le goût de céder à la paresse. En y repensant, je crois que beaucoup de gens auraient cédé. C’est ce qui différencie les battants des autres. Pas que je sois un battant, mais je pense mieux comprendre la raison qui sépare les quidams des super performants et pas juste dans le sport, dans tout. Ils arrivent à faire taire la voix de la paresse de la sécurité afin de réaliser de grandes choses. Leur pourquoi est extrêmement fort et surpasse tous les obstacles auxquels ils font face.

C’est dans l’inconfort qu’on grandit.

Soyez préparé. Planifiez vos séances d’entraînement à l’avance. Prenez toutes les précautions possibles pour éviter le désengagement. Par exemple, si vous prévoyez courir demain matin, placez votre linge de course au pied de votre lit pour qu’il soit dans le chemin à votre réveil. Demandez-vous pourquoi vous faites cela. Si votre pourquoi est moindrement fort, il aura raison de la voix de la procrastination qui se fait entendre dans votre tête.

Vidéo

Écouter la réponse de Lionel Sanders à la question à 6:53 :

Question : Es-tu satisfait?

Réponse : Non, je suis très insatisfait. Si j’étais satisfait, j’aurais cessé de m’améliorer il y a sept ans.

Ça résume bien ce billet!