Comprendre VO2 Max, seuil lactique (Lactate Threshold) et économie
Il existe plusieurs indicateurs pour mesurer la forme physique et le potentiel d’un sportif. On en entend souvent parler sans nécessairement bien comprendre ce qu’ils mesurent. J’ai tenté d’en vulgariser quelques-uns.
VO2 Max
Quantité maximale d’oxygène qu’on peut respirer dans l’air et transporter dans les tissus musculaires lors d’un effort aérobique. Se mesure en millilitre d’oxygène par kg par minute.
Par exemple, on calcule qu’une personne de 74 kg peut traiter 12 litres d’oxygène dans ses muscles pendant pendant 3 minutes d’effort aérobique. On dit que cette personne a un VO2 Max de 54.
Valeurs de VO2 Max
Personne non sportive mais en santé = 30-40
Sportif = 40-50
Sportif sérieux = 65
Élite = 70-80
Pour faire une analogie, le VO2 Max correspondrait à la taille du moteur par rapport à celle de la voiture. Un marathonien est comme une moto à laquelle on aurait greffé un moteur V8 alors qu’un coureur normal serait un petit VUS propulsé par un 4 cylindres!
Lactate Threshold
Intensité d’effort au-delà duquel les déchets métaboliques commencent à s’accumuler à un rythme exponentiel dans le sang. S’exprime souvent par un pourcentage du VO2 Max.
Seuil lactique représenté par un pourcentage du VO2 Max
Personne non sportive : 60%
Personne entrainée : 70% jusqu’à 95%
L’entrainement augmente le nombre de mitochondries et de capillaires dans les muscles. Cette augmentation permet à votre moteur de travailler à plus haut régime.
Pour faire la même analogie au monde automobile, le seuil lactique correspondrait au nombre de révolution que peut faire votre moteur sans tomber dans le rouge.
Efficacité ou économie
Selon le sport pratiqué, il s’agit de la quantité d’énergie déployée qui vous sert vraiment à avancer.
Améliorer sa biomécanique fait partie des éléments qui aideront à économiser sa dépense énergétique pour aller au même rythme. Pour les sports d’endurance, cette efficacité n’a pas de prix et doit être travaillé en entrainement.
Pensez aux cyclistes qui dépense 250 Watts d’effort dont le manteau ample agit comme un parachute dans le vent. Il n’ira pas à la même vitesse que son collègue de même poids poussant le même 250 Watts d’effort mais porte des vêtements cyclistes ajustés offrant une résistance dans le vent bien inférieure. Sur la même route, le premier roulera à 32 km/h alors que le deuxième ira à 35 km/h.
Autre exemple: un coureur dont la tête bouge beaucoup de bas en haut (oscillation verticale) pendant ses foulées perd de l’énergie pour ce déplacement inutile qu’il gagnerait à transformer en un mouvement rectiligne vers l’avant. L’efficacité est souvent liée à la biomécanique.