On me pose souvent, mais vraiment souvent, cette question! À chaque fois, je ne sais pas trop quoi y répondre. C’est que je ne me suis jamais posé la question, moi-même! Je ne suis pas un super cycliste mais de la côte, j’en ai fait pas mal beaucoup. Les premières années, je les détestais tellement qu’il m’est arrivé de me retenir pour ne pas pleurer quand j’étais à bout d’énergie et à plusieurs dizaines de kilomètres du prochain point de rencontre. À mon sens, il n’y avait qu’une seule façon d’y arriver: tourner les pédales un pied après l’autre jusqu’en haut.

Pas de secret

Comme dans tout, il n’y a pas de raccourci. Désolé. Pour devenir meilleur grimpeur, il faut grimper! Cessez de suranalyser en vous répétant que vous n’avez pas la bonne technique. Contentez-vous plutôt de vous présenter au pied des côtes et de les monter sans vous poser de question. C’est cette répétition qui vous rendra meilleur, pas le regard critique que vous posez sur vous-même.

Techniques

Il existe quand même quelques trucs pour aider.

Danseuse

Après quelques minutes assis, changez pour une ou deux vitesse plus difficile puis levez-vous debout sur vos pédales. Balancez votre vélo de gauche à droite. Le but de cet exercice est de changer le mal de place en faisant travailler vos jambes différemment.

Après 10-15 secondes debout, en danseuse, changez de vitesse à la baisse et rasseyez-vous sur votre selle.

Guidon

Changer la position de vos mains sur le guidon de temps en temps. Alternez entre une position sur les cocottes et sur le guidon.

À part pour sprinter quand vous apercevez le sommet de la côte, ne placez pas vos mains dans le cintre. Ça nuira à votre respiration.

Coup de pédale

Concentrez-vous pour fournir un effort sur les 360 degrés de votre pédalier. Avec le temps, le corps devient paresseux et vous ne faites que pousser-tirer (mouvement vertical) alors qu’un coup de pédale sur 360 degrés vous fera travailler plus efficacement.

Nutrition

Bien vous alimenter. Mangez et buvez en petite portion et régulièrement. Vous éviterez ainsi la rencontre avec le fameux mur ou la fringale comme disent les Français!

Ayez des électrolytes et de l’eau en bonne quantité. Si la montée est longue, un gel à mi-chemin peut vous donner un bon coup de fouet.

Parcours

Faites une reconnaissance du parcours. Quelle est la distance de la montée? Si vous ne la connaissez pas, retenez votre effort. Allez sur internet et trouvez la distance de la montée du pied au somment. Puis, au pied, appuyez sur Lap de votre ordi de vélo après avoir configuré l’écran pour afficher la distance du tour en cours. Pendant votre montée, vous saurez toujours la distance qu’il vous reste. Vous pourrez gérer votre effort à peu près et ne pas exploser en plein milieu parce que vous êtes parti trop vite.

System-check

Toutes les 5 minutes, faites un inventaire de votre corps: relaxez votre cou, vos épaules, vos bras, vos mains sur le guidon, … Avec l’effort, on a tendance à se crisper. C’est de l’énergie que le corps dépense inutilement et qui pourrait être utilisé plutôt pour vous faire avancer.

Respiration

Soyez conscient de votre respiration. Assurez-vous de ne pas rouler vos épaules vers l’intérieur  afin d’avoir les poumons bien libre. Inspirez et expirez complètement. Si votre respiration est trop rapide (vous le saurez à la sensation), ralentissez.

Occupez votre esprit

Comptez vos respirations, chantez dans votre tête, donnez-vous un point de référence au loin « Ok, je conserve mon effort jusqu’à cette pancarte. Après, je réévaluerai. ». Souriez à la vie: vous faites du vélo pardi, il y a beaucoup de gens qui aimeraient être à votre place!