Le prix des ordinateurs de vélo aussi appelés head units se démocratise. On peut configurer l’affichage à l’infini! Dans cet article, je vous offre un point de départ. Ensuite au fil de vos entraînements, vous pourrez l’ajuster à votre goût.
Temps au tour
À l’intérieur d’une séance, je découpe souvent mes intervalles en durée. À la fin/début de chaque intervalle, j’appuie sur Lap pour remettre à zéro ce compteur. Je sais combien il me reste de temps à faire dans mon intervalle.
En plus, la création de tour permet d’analyser sa performance sur une portion précise post-entrainement. Je peux isoler les métriques de chaque intervalle.
Temps total
Champs utile pour connaître la durée totale de notre entrainement. Quand on s’arrête pour prendre un café, ne pas oublier d’appuyer sur Stop ni de le repartir quand on reprend la route! À la fin de la journée, on sait exactement combien de temps on a roulé.
Distance au tour
Parfois, au lieu de découper mes intervalles en durée, je les découpe en distance. Je peux vouloir tester ma performance en contre-la-montre sur une portion de route de 5-10-20 km. Avec ce champ affiché, je peux doser mon effort en sachant à quelle distance j’en suis dans mon intervalle.
Distance totale
Ce champ est indispensable dans un triathlon! Surtout lorsque le parcours est fait de plusieurs boucles et qu’on ne sait plus si on en est à notre 3e ou 4e tour! Avec la distance totale parcourue affichée, on ne peut pas se tromper.
J’utilise aussi cette valeur dans certaines séances que je prépare où l’importance est accordée à la distance parcourue plutôt que la vitesse. Je ne mettrai pas nécessairement l’emphase sur l’intensité pour un débutant. Par exemple, pour un athlète groupe d’âge qui prépare son premier triathlon 70.3, je vais programmer des sorties de 90-95-105 km pour qu’il habitue son corps à la distance, au volume. Je vais lui donner des indications sur l’intensité mais la métrique principale d’évaluation sera la distance parcourue.
Puissance (moyenne sur 3 secondes)
Pour les heureux qui possèdent un capteur de puissance, il serait honteux de ne pas afficher cette valeur sur votre head unit! C’est la pépite d’or! Cette métrique affiche le travail effectué en temps réel. Notez que j’affiche le champ qui effectue une moyenne de ma puissance sur 3 secondes sinon l’affichage fluctue tellement en temps réel sur un même coup de pédale qu’on arrive pas à bien lire.
D’autres métriques basées sur la puissance sont super intéressantes :
- Zone d’effort
- Balance gauche-droite (capteur aux pédales)
- Efficacité du pédalage: certains capteurs de puissance vous donne une note à savoir si vous partagez bien votre puissance sur les 360 degrés du pédalier.
Vitesse actuelle
Si on a pas la chance d’être l’heureux propriétaire d’un capteur de puissance, au minimum, il faudrait se munir d’un capteur de vitesse. La vitesse est un bon indicateur de l’effort mais il faut tenir compte de plusieurs variables : inclinaison de la pente, puissance et direction du vent, sillonnage, revêtement de la route, …
Cadence
Un capteur de cadence est essentiel si on souhaite travailler son coup de pédale pour améliorer l’efficacité de celui-ci. Un coup de pédale fluide permet de déployer le même nombre de watts avec un effort moindre.
On veut travailler en haute cadence (95-110 RPM) – sans rebondir sur la selle – pour améliorer son coup de pédale. En revanche, pour améliorer sa force, on va travailler à faible cadence (65-75 RPM) avec plus grosse résistance pour faire travailler tous les muscles des jambes.
Cadence moyenne
En plus de la cadence actuelle, il peut être bon d’afficher aussi votre cadence moyenne pendant une séance. Vous saurez si vous devez augmenter ou réduire votre cadence actuelle pour atteindre l’objectif de votre séance.
Fréquence cardiaque
Autrefois, et même encore aujourd’hui, on peut utiliser notre fréquence cardiaque pour mesurer notre intensité à l’entraînement.
La puissance, mesurée en watts, représente le travail effectué alors que la fréquence cardiaque, mesurée en battements par minute, correspond à l’effort produit par notre corps pour réaliser ce travail.
Plusieurs variables affectent la fréquence cardiaque : nutrition, fatigue, température (extérieure et corporelle), maladie, stress, niveau de déshydratation, …
Ça devient intéressant de combiner les données de puissance et de fréquence cardiaque pour mesurer la dérive cardiaque (aerobic decoupling) qui évalue la variation de fréquence cardiaque pour le même effort tout au long de la séance. En plus d’être un bon indicateur de forme lorsqu’elle est faible, cette métrique aide à définir sa puissance cible lors d’un contre-le-montre ou une montée constante.
Heure du jour
Afin de rester en contact avec le monde réel, j’aime bien afficher l’heure du jour dans le coin inférieur-droit de mon head unit. Pendant un entrainement de groupe, ça sert aussi de repère pour se regrouper à une heure précise ou bien prendre le temps pour s’arrêter dîner!