La gymnaste américaine Simone Biles est souvent présentée comme l’une des plus grandes athlètes de tous les temps. Sa capacité à exécuter des mouvements d’une complexité inouïe et sa domination dans le monde de la gymnastique sont remarquables. À part tout ça, ce qui la distingue tout autant, c’est sa force mentale et sa capacité à surmonter l’inconfort.
Les twisties
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, Biles a pris la décision courageuse de se retirer de plusieurs épreuves en raison d’un phénomène appelé les « twisties ». Ce trouble neurologique désoriente les gymnastes et les empêche de réaliser leurs mouvements avec précision. Plutôt que de risquer une blessure grave, Biles a choisi de prioriser sa santé mentale et physique.
Le retour
Après une pause, Biles est revenue sur le circuit et a continué à impressionner le monde entier. Sa décision de se retirer et de demander de l’aide a suscité une conversation importante sur la santé mentale des athlètes et a inspiré de nombreux autres à faire de même.
Accepter et rechercher l’inconfort
Quand on parle d’inconfort dans le contexte du triathlon, on ne parle pas seulement de la petite douleur musculaire ou de la sensation de fatigue. Il s’agit d’une notion bien plus large qui englobe plusieurs aspects.
L’effort physique intense et prolongé
C’est la base même du triathlon. Les longues séances d’entraînement, les courses exigeantes, tout cela pousse le corps à ses limites, créant une sensation d’inconfort physique.
Les conditions météorologiques difficiles
Vent, pluie, chaleur extrême… Un triathlète doit être capable de fonctionner dans toutes les conditions, même les plus désagréables.
Le stress mental
La pression de la compétition, la gestion de l’anxiété, la concentration nécessaire pendant l’effort… Tout ça contribue à un inconfort psychologique.
La sortie de sa zone de confort
Pour progresser, il faut souvent et de façon répétée repousser ses limites. Ça implique de s’entraîner plus dur, de tenter de nouvelles choses, de sortir de sa zone de confort.

Le confort est une prison dorée
Notre zone de confort, aussi agréable soit-elle, nous renferme dans une routine qui nous empêche de grandir. C’est comme une prison dorée: confortable au premier abord mais limitante à long terme. Ce sentiment de sécurité nous empêche de découvrir de nouvelles expériences et de nous développer pleinement.
Le rôle du stress dans la progression
Lorsque nous sommes confrontés à l’inconfort, notre corps réagit en libérant des hormones du stress, comme le cortisol et l’adrénaline. J’en parle plus en profondeur dans ce billet. Ces hormones agissent comme un signal d’alarme, préparant notre organisme à faire face à une situation nouvelle. Cette réaction physiologique favorise l’adaptation et stimule notre cerveau à chercher de nouvelles solutions, ce qui facilite l’apprentissage.
Comment intégrer l’inconfort dans son entraînement?
Le principe de surcharge progressive stipule que pour progresser, il faut soumettre vos muscles à une charge de travail supérieure à celle à laquelle ils sont habitués. Si vous maintenez toujours le même niveau d’effort, votre corps s’habituera et vous stagnererez. En augmentant progressivement la difficulté, vous continuez à stimuler vos muscles et à les forcer à s’adapter, ce qui est indispensable pour progresser.
Des exemples pour aller dans l’inconfort
Je vous partage des choses que vous pouvez intégrer à votre plan d’entraînement pour aller titiller votre inconfort! 😉🥴
Natation
- Intervalles intenses: Augmentez la vitesse et la fréquence de vos mouvements pendant des temps courts, suivis de périodes de récupération plus courtes.
- Nager en eau libre: Les conditions changeantes de l’eau libre (courants, vagues) vous obligent à vous adapter et à sortir de votre routine de piscine.
- Travailler la technique: Perfectionnez votre technique de nage (crawl, brasse, papillon) avec des éducatifs pour améliorer votre efficacité et votre endurance.
Vélo
- Intervalles à haute intensité: Alternez des phases de pédalage très intense avec des phases de récupération plus longues.
- Monter des côtes abruptes: Les côtes sollicitent fortement vos muscles et améliorent votre force.
- Rouler en groupe: Rouler avec des cyclistes plus rapides vous pousse à maintenir un rythme élevé et à sortir de votre zone de confort.
- Faire des sorties longues: Les longues sorties en endurance vous permettent d’augmenter votre résistance et votre capacité à gérer la fatigue.
- Conditions météo: Sortir rouler même si la météo n’est pas idéales – avec prudence, évidemment.

Course
La course et le vélo se ressemblant pas mal, les exemples ci-haut à mettre en pratique sont similaires: intervalles à haute intensité, courir en côte, longue sortie.
Un équilibre
La clé du succès en triathlon réside dans un équilibre entre plaisir et performance. Bien sûr, il est important de se challenger et de sortir de sa zone de confort, mais il est tout aussi essentiel de prendre du plaisir dans ce que l’on fait. En apprenant à trouver un équilibre entre les deux, vous serez en mesure de maintenir votre motivation sur le long terme et de progresser de manière durable. Alors, n’hésitez pas à expérimenter, à vous amuser et à célébrer chaque étape de votre parcours.

