L’entraînement basé sur la fréquence cardiaque et la puissance est devenu de plus en plus populaire ces dernières années. Ces deux approches offrent des moyens précis de mesurer et d’évaluer les performances et la progression en matière de condition physique aérobie.

L’utilisation de la fréquence cardiaque comme indicateur de l’intensité de l’effort est une méthode éprouvée depuis plusieurs décennies. Elle permet aux athlètes de surveiller leur effort et de maintenir un niveau d’intensité approprié lors des entraînements. Lorsque nous nous entraînons à une intensité aérobie, en dessous du seuil lactique ou anaérobie, nous visons à développer notre endurance aérobie. Si, au fil du temps, la fréquence cardiaque augmente pour un même niveau d’intensité (mesurée en puissance ou en rythme), cela peut indiquer un manque d’efficacité aérobie. En d’autres termes, l’athlète peut ne pas être en mesure de maintenir un niveau d’effort constant tout en conservant une fréquence cardiaque stable. Cela suggère que son endurance aérobie est remise en question.

Si la fréquence cardiaque augmente pour un même niveau d’intensité, ça peut indiquer un manque d’efficacité aérobie.

C’est là que le facteur d’efficacité (Efficiency Factor, EF) entre en jeu. Le facteur EF est un moyen de mesurer l’efficacité aérobie en comparant la puissance normalisée ou le rythme gradé à la fréquence cardiaque moyenne pendant un entraînement ou un segment d’entraînement spécifique, tel qu’un intervalle. En surveillant les ratios sur plusieurs semaines, les athlètes peuvent évaluer leurs améliorations en termes d’efficacité aérobie. Si le facteur EF augmente progressivement au fil du temps, cela indique une meilleure efficacité et une meilleure endurance aérobie.

Cependant, la mesure de l’efficacité aérobie ne se limite pas au facteur EF. Le concept de « découplage » est également utilisé pour évaluer la condition aérobie. Le découplage mesure les changements dans la relation entre l’entrée (fréquence cardiaque ou puissance) et la sortie (puissance ou rythme) au cours d’un entraînement ou d’une course. Pour que cette mesure soit significative, l’effort doit être entièrement aérobie et régulier, avec un indice de variabilité faible.

Le découplage mesure les changements dans la relation entre l’entrée et la sortie au cours d’un entraînement.

Le découplage est calculé en comparant les facteurs d’efficacité de la première moitié et de la seconde moitié de l’entraînement ou du segment sélectionné. La différence entre ces deux valeurs est divisée par le facteur d’efficacité de la première moitié, donnant ainsi un pourcentage d’augmentation ou de diminution du facteur EF pour la seconde moitié de l’entraînement. Idéalement, on vise un découplage de 5% ou moins. Des pourcentages plus élevés peuvent indiquer une perte d’efficacité aérobie ou une détérioration des performances.

Pour obtenir des mesures de découplage et de facteur EF fiables, il est essentiel de maintenir une certaine constance dans les conditions d’entraînement. Pour bien comparer une séance à une autre, attention à ces variables qui devraient être le plus similaire possible d’une séance à une autres:

  • Fatigue pré-entraînement
  • Équipement
  • Parcours
  • Conditions météorologiques
  • Altitude
  • Nutrition pré-entraînement
  • Échauffement
  • Heure de la journée

En conclusion, l’utilisation du facteur d’efficacité et du découplage offre aux athlètes un moyen objectif de mesurer leur progression en termes d’endurance aérobie. En surveillant ces paramètres au fil du temps, les athlètes peuvent ajuster leur entraînement et maximiser leur potentiel aérobie. Que vous soyez un coureur, un cycliste ou un triathlète, comprendre ces concepts et utiliser les outils disponibles peut vous aider à atteindre vos objectifs de condition physique et de performance.