Retour à chaud sur ma course de 10 km à l’événement Course et marche populaires de LaSalle. J’étais très zen avant le départ. Je rattrapais le temps perdu avec plusieurs membres de mon club de triathlon…

Température tannante…

Pas assez chaud pour les shorts et t-shirt (sauf les élites devant!) mais pas assez froide pour porter un manteau. Bof, je fais mon frileux, je porterai tuque, gants et mon manteau Gore-TEX! Échauffement de groupe efficace avant le départ. 2 minutes avant le départ le soleil se pointe le bout du nez et là je sais que j’aurai trop chaud au tiers de la course. Tant pis, ça ne m’enlèvera pas mon fun.

Départ

Je m’installe dans les 10 premiers rangs parce que ça ne me tente pas de zigzaguer pendant le premier km. GUN! L’échauffement a fait son effet, je me sens bien dès le départ. Ben voyons, je dépasse James qui devrait faire sous les 40 minutes. Eh bien, JC aussi court les premiers 500m avec moi. Coudonc, je suis peut-être mieux que je pensais.

Parcours du 10K de la Course et marche populaires de LaSalle

Contexte d’entraînement

Comme j’accompagne un groupe de cyclistes à Majorque bientôt, j’ai concentré mon entraînement sur le vélo. En plus, l’hiver a été difficile, j’ai très peu de kilométrage en course à pied derrière la cravate cette année.

Vent et ze crampe

Quand on frappe le vent de face, le moral change un peu. Ouin, c’était bien plaisant de courir aux sensations sans regarder ma montre mais je pense que c’était une erreur. Puis au 3e km, c’est la crampe au flanc droit. Aïe, je me suis tellement téléguidé que je n’ai pas prévu de ralentir.

Abandonner?

Au 4e km, je flirte avec l’idée d’abandonner. Je passe devant le supermarché où ma voiture est garée. Hum… je pourrais facilement bifurquer à gauche, rentrer dans l’auto, me dire que c’était juste une mauvaise journée et rentrer à la maison. Nah, je serais bougon tout le reste de la journée. Autant continuer et obtenir le temps mérité cette journée-là. Et là, je croise Nico et Val. “Allez, Hugues!”. “Non, j’ai une crampe”. “Vas-y en contrôle”. Ouais, bonne idée, je vais commencer par ajuster mon rythme à ce que mon corps est capable d’endurer en ce moment. Je me dis que le vent de face fausse ma perception.

Cheese!

Ah bien oui, les photographes sur le parcours. Si je jouais le jeu en faisant semblant que tout va bien? Personne ne verra sur les photos que je souffre. Pis il paraît que de sourire pendant l’effort aide à la performance. Ok, on essaie ça! (Gros sourire, déclic des photographes)

Penser à autre chose

Le parcours change plus loin.  Faut que je pense à autre chose. Bon, allons-y pour un system check: j’ai chaud, pas grave, who cares? tu le savais en partant… balance bien les bras, pas de tension inutile dans les poings, relaxe ton cou… la cadence est bonne… correction de l’attaque du pied pour gagner de l’efficacité. Bon, la crampe est moins présente depuis que j’ai ralenti un tantinet.

Au 6e

Une fois rendu au 6e km, aussi bien terminer la course! Je suis dans un no man’s land: un petit groupe loin devant, moi, seul avec ma crampe et le vent pour me porter compagnie! Damn it! Je tourne à droite pour une seconde fois sur de la Vérendrye. Oh boy! Je vais moins vite que la première fois mais le vent de dos me fait oublier la crampe. Maintenant, ma mission est de perdre le moins de temps possible. En fait, à partir de là, tout ce que je souhaite c’est de sauver ma course pour que la crampe affecte le moins possible mon temps final. C’est rêver en couleur car c’est exactement ce qui m’empêche de courir à fond.

Hygiène

Ça et la salive épaisse dont j’essaie de me débarrasser. Pour ça, je ne suis pas seul, j’en vois tout plein crachant et se mouchant tel un cycliste du dimanche. Bien content de voir ça de loin sans avoir à recevoir tout ce mucus dans la face à cause du vent!

1K to go!

À la pancarte du 9e km, je me dis que mon calvaire s’achève et j’essaie d’augmenter le rythme un peu. Ça tire à droite, je n’ai jamais réussi à me débarrasser complètement de cette foutue crampe. Bon, on essaie de sprinter comme on peut pour rescaper quelques petites grenailles de secondes! 42:36. That’s it! C’est ce que je valais aujourd’hui. Je repars avec ce temps et une joute mentale qui m’a empêché d’abandonner, moi qui visait moins de 44:41 (mon temps d’il y a deux ans avec un entraînement spécifique). C’est vraiment signe que je suis sur la bonne voie pour le reste de ma carrière sportive!

Pis toi?

Et vous, votre dernière course, comment s’est-elle déroulé?