Plusieurs athlètes professionnels remettent en cause les pénalités dans le triathlon. Certains disent que les pénalités ruinent le sport. Leur argumentation tient sur l’idée que des détails et un jugement de l’officiel ne devraient pas influer sur le résultat de la course.
Jonathan Brownlee a écopé d’une pénalité de 15 secondes aux Jeux Olympiques de Londres parce qu’il a embarqué trop tôt sur son vélo. Son pied était sur la ligne d’embarquement alors qu’un pied doit toucher le sol après la ligne d’embarquement. Il n’était pas au courant du règlement.
Javier Gomez est d’accord avec Brownlee. Gomez a déjà eu une pénalité lorsque son casque est tombé hors de sa boîte en transition. Cette pénalité lui a coûté la victoire.
Brent McMahon affirme qu’un athlète l’aurait empoigné pendant la nage alors qu’il s’apprêtait à accélérer pour combler un trou. Gomez dit que les officiels devraient plutôt porter attention à ce qui se passe dans l’eau.
Tout ça est bien intéressant. Je ne suis pas insensible à leurs doléances. Mais il faut bien prendre position un moment donné. Il faut dresser une ligne dans le sable. Quand juge-t-on que l’athlète a embarqué avant la ligne? Le règlement est assez clair pour moi. Doit-on donner 1-2-3 cm de plus de marge à l’athlète? Quand s’arrêtera-t-on?
Si le règlement est vague, les athlètes ne se forceront même plus à déposer leurs effets dans le bac et la zone de transition deviendra dangereuse car polluée de casques de bains et lunettes. Comme officiel, je voudrais bien pouvoir être plus sévère sur la portion natation, mais comment voir les gestes qui se passent sous l’eau? À moins d’évidence, on ne peut tout capter. Nous sommes loin d’être stupides, nous sommes au courant de la partie qui se joue sous l’eau. Sans avoir de preuve, nous ne pouvons pas sévir.
Qu’en pensez-vous?